Adeline Denizot

Responsable de la Halle à Marée de Granville

Le portrait

Je suis responsable d’exploitation de la Criée de Granville depuis 5 ans. Au contact du terrain, nous sommes un prestataire de services. Nos clients ? Les marins d’un côté et les acheteurs professionnels de l’autre. Chaque jour, nous gérons et encadrons les produits pêchés par les marins, depuis la débarque jusqu’au chargement des camions. Ici, notre activité est orientée sur les coquillages à 80 % : les équipes prennent en charge les produits sur le quai, trient les poissons à la main, les pèsent sur des balances agréées, enregistrent les lots (traçabilité), puis tout est envoyé sous la halle pour la vente aux enchères qui a lieu tous les matins du lundi au vendredi à 6h. En général, j’arrive à 7h30 directement au bureau de production. Je fais un premier point sur les ventes et le traitement des réclamations éventuelles, ensuite les missions s’enchaînent : planning des agents et des débarques, traitements des mails, production de statistiques, facturation sans compter le relationnel, le commercial… les journées sont denses mais passionnantes. Et évidemment, une femme est aussi compétente qu’un homme pour gérer une criée. Le milieu maritime teste avant d’intégrer et d’accepter. Alors, il faut être humble, tenace et prendre le temps de faire ses preuves avant d’être considérée comme légitime.

Un conseil : travailler,travailler et travailler !.

Granville

Je suis responsable d’exploitation de la Criée de Granville depuis 5 ans. Au contact du terrain, nous sommes un prestataire de services. Nos clients ? Les marins d’un côté et les acheteurs professionnels de l’autre. Chaque jour, nous gérons et encadrons les produits pêchés par les marins, depuis la débarque jusqu’au chargement des camions. Ici, notre activité est orientée sur les coquillages à 80 % : les équipes prennent en charge les produits sur le quai, trient les poissons à la main, les pèsent sur des balances agréées, enregistrent les lots (traçabilité), puis tout est envoyé sous la halle pour la vente aux enchères qui a lieu tous les matins du lundi au vendredi à 6h. En général, j’arrive à 7h30 directement au bureau de production. Je fais un premier point sur les ventes et le traitement des réclamations éventuelles, ensuite les missions s’enchaînent : planning des agents et des débarques, traitements des mails, production de statistiques, facturation sans compter le relationnel, le commercial… les journées sont denses mais passionnantes. Et évidemment, une femme est aussi compétente qu’un homme pour gérer une criée. Le milieu maritime teste avant d’intégrer et d’accepter. Alors, il faut être humble, tenace et prendre le temps de faire ses preuves avant d’être considérée comme légitime.

Un conseil : travailler,travailler et travailler !.

Granville

3 questions à :
Adeline Denizot

Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
Quelles sont les grandes lignes de ton parcours professionnel ?
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J’ai découvert la plongée sous-marine à 13 ans et avec elle, le monde sous-marin. Dès lors, je savais que je voulais en faire mon métier. Alors, j’ai suivi un cursus universitaire classique : BAC S, Maîtrise en biologie puis DESS Exploitation des ressources vivantes côtières. C’est
en dernière année que j’ai rencontré mon projet professionnel : j’ai fait mon stage de 8 mois dans une ferme aquacole en Irlande où j’ai découvert la culture d’ormeaux. En 2003, je suis devenue responsable de production dans une entreprise d’élevage halioticole (culture de phytoplancton, nurserie, suivi et commercialisation). Malheureusement, une maladie a décimé toute la population d’ormeaux. Cela a été une
remise en question forte sur la biologie marine dans ma vie. Pôle emploi m’a alors financé une formation (licence pro génie des bioproductions agroalimentaires). J’ai peaufiné mon profil agro alimentaire, et j’ai été recrutée par l’entreprise de fromage dans laquelle je faisais mon stage. J’y suis restée 7 ans en occupant différents postes.
Mais après avoir eu mes 2 enfants, je voulais revenir à la filière maritime. J’ai utilisé mon droit à la formation pour décrocher en 1 an (formation pour adultes) un Master 2 en management de la qualité et gestion de projet. En 2014, j’ai intégré NFM (Normandie Fraîcheur Mer) en tant que Qualiticienne. J’ai notamment contribué à l’élaboration de l’IGP sur le bulot de la baie de Granville. J’occupais un mi-temps en parallèle au CRC (Comité régional de conchyliculture) pour développer l’IGP Huître de Normandie. J’ai appris énormément aux côtés d’équipes différentes pendant 4 ans. Puis, j’ai été nommée responsable d’exploitation de la Criée de Granville dans un contexte
complexe : l’établissement connaissait des problèmes de gestion après 2 ans sans responsable.
Un vrai défi à relever !

Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
Quelle est ta plus grande fierté en tant que professionnel de la mer ?
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À mon arrivée à la Criée, les services vétérinaires m’ont donné 4 mois suite à leur contrôle pour lever des points de non conformité majeurs. La pérennité de l’établissement était en jeu. Autant dire qu’avoir rétabli une situation dans les temps impartis était un véritable challenge pour moi qui prenais le poste et découvrais l’étendue de son périmètre. Cela reste une grande source de satisfaction que d’avoir réussi !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à l’enfant que tu étais et qui pensait à son avenir professionnel ?
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Je lui dirais d’avoir confiance en elle. Dans cette filière, les femmes sont encore trop peu représentées mais peu importe ! La question ne doit pas se poser : les femmes y ont leur place. Le métier et les mentalités vont encore évoluer dans le futur, c’est certain ! Je lui dirais aussi que dans la vie professionnelle comme dans la vie en général, il y a des hauts, des bas et il y en aura encore. Il faut les traverser avec volonté. Et passion. La route n’est pas tracée en ligne droite, il n’y a pas de fatalité : on peut changer de métier et de voie au cours d’une vie… et réussir !

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Adeline Denizot
– Gestionnaire de criée

Missions

C’est à la Halle à marée, qu’on appelle aussi criée, que le Responsable d’exploitation
a pour rôle, de nuit comme de jour, de prendreen charge avec ses équipes, les captures
aussitôt débarquées des bateaux,et de les valoriser au meilleur prix par le biais
d’une vente aux enchères. Autant te dire qu’il vaut mieux avoir une parfaite connaissance
des espèces, des critères qualité, du marché, de la logistique, et des réglementations
en vigueur ! Travailler dans une halle à marée, c’est aussi une course contre la montre !
L’exigence des produits frais ; aussitôt vendus, aussitôt expédiés !

Rémunérations

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique
pour exercer la fonction de Responsable d’exploitation d’une Halle à marée.
Tu peux tout autant gravir les échelons, comme disposer d’une solide expérience
dans l’agroalimentaire ou en Biologie marine venir des filières qualités ou logistiques.
Une Halle à marée, c’est aussi un panel de métiers ouverts à tous !
Responsable de production, Crieur, Agent de marée, …