Le portrait
“Je suis marin-pêcheur basé au port d’Omonville-la-Rogue dans la Manche depuis 18 ans. À bord de l’Inertie, on pêche, avec mon matelot, en casier et en ligne de trait. Ça permet de se diversifier et de travailler sur toutes les saisons : homards, tourteaux, araignées, bars…
Je pratique une pêche artisanale et responsable, même si parfois, avec la concurrence européenne de grands bâteaux de pêche, cela s’avère compliqué.
La qualité et la pêche durable sont mes priorités. J’estime que nous avons un rôle à jouer vis-à-vis de la nature et donc de la protection des espèces. Nous, marins, nous sommes à l’avant-poste de l’observation de certaines espèces en mer.
Dans la nature, rien n’est acquis. On ne peut que constater avec colère la disparition de certaines et s’en inquiéter pour l’avenir. Par exemple, on observe cette année une désertion du tourteau, sans raison scientifique avérée : réchauffement climatique, câbles éoliens… ? Notre production s’en trouve affectée bien sûr, mais au-delà de ça nous sommes inquiets pour l’espèce. Nous nous informons beaucoup et communiquons régulièrement à ce sujet avec l’Ifremer.
La mer c’est un patrimoine que nous avons à cœur de respecter et de transmettre.”
“Je suis marin-pêcheur basé au port d’Omonville-la-Rogue dans la Manche depuis 18 ans. À bord de l’Inertie, on pêche, avec mon matelot, en casier et en ligne de trait. Ça permet de se diversifier et de travailler sur toutes les saisons : homards, tourteaux, araignées, bars…
Je pratique une pêche artisanale et responsable, même si parfois, avec la concurrence européenne de grands bâteaux de pêche, cela s’avère compliqué.
La qualité et la pêche durable sont mes priorités. J’estime que nous avons un rôle à jouer vis-à-vis de la nature et donc de la protection des espèces. Nous, marins, nous sommes à l’avant-poste de l’observation de certaines espèces en mer.
Dans la nature, rien n’est acquis. On ne peut que constater avec colère la disparition de certaines et s’en inquiéter pour l’avenir. Par exemple, on observe cette année une désertion du tourteau, sans raison scientifique avérée : réchauffement climatique, câbles éoliens… ? Notre production s’en trouve affectée bien sûr, mais au-delà de ça nous sommes inquiets pour l’espèce. Nous nous informons beaucoup et communiquons régulièrement à ce sujet avec l’Ifremer.La mer c’est un patrimoine que nous avons à cœur de respecter et de transmettre.”
La mer, cela aurait pu être une évidence pour moi, mais non, ça ne l’était pas ! Mon père était patron-pêcheur et ma mère vendait sa pêche. J’étais souvent parti en mer avec eux mais j’avais peur de l’eau. Et puis, ça s’est déclenché à partir du collège où je m’ennuyais ferme dans les études générales.
Au lycée maritime de Cherbourg, j’ai passé un BEP “machine marine”. Le fait d’avoir un diplôme permet d’évoluer rapidement dans cette filière. Pendant les études, j’avais 5 stages à effectuer : à terre, langoustier, ferry… j’ai multiplié les expériences pour savoir où je voulais finalement aller. Et puis, après le BEP, j’ai voyagé et grâce à la pêche, j’ai travaillé : d’abord à La Réunion puis au Québec sur le St Laurent. J’ai vu des espèces et des techniques de pêche différentes : ça ouvre l’esprit. Puis, je suis rentré au port… et je me suis lancé avec un catamaran de 12 m pour faire du casier et de la pêche à la palangre. Ça a duré 11 ans avec ce premier bateau. Puis j’ai récupéré le certificat d’exploitation du bateau de mes parents qui avait fait naufrage, ainsi que leur matelot : on finit toujours par trouver la personne qui a le même rythme que vous !
Alors, on a construit un nouveau bateau, l’‘Inertie” que l’on exploite depuis 2019.
Peu de gens ont la chance d’observer la nature d’aussi près que nous. La connaissance que l’on acquiert en mer est fabuleuse et c’est un privilège. C’est un moment presque magique quand tu cherches quelque chose et que tu finis par le trouver ; quand tu es si proche de la nature et que tu as compris comment les espèces fonctionnaient.
J’ai parfois l’impression d’être en symbiose avec la nature et c’est une grande fierté.
Peu de gens ont la chance d’observer la nature d’aussi près que nous. La connaissance que l’on acquiert en mer est fabuleuse et c’est un privilège. C’est un moment presque magique quand tu cherches quelque chose et que tu finis par le trouver ; quand tu es si proche de la nature et que tu as compris comment les espèces fonctionnaient.
J’ai parfois l’impression d’être en symbiose avec la nature et c’est une grande fierté.
• Organisation de la stratégie de pêche
(choix des captures et lieux de pêche)
• Surveillance des manoeuvres
et traitement des captures
• Responsabilité de la sécurité
du navire et des hommes
• Responsabilité de l’entretien du navire
• Valorisation des espèces
De 3 000 à 6 000 €
en moyenne / mois*
* Comme les pirates à se partager
le butin, les marins sont rémunérés
à la part, selon les ventes et la fonction
occupée à bord !
• BAC PRO Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes (CGEM), option pêche après la 3ème
• BAC PRO Polyvalent navigant pont/machine
• Brevet de Capitaine 200 pêche (Formation continue)
Ça y est, tu y es ou presque ! Il est temps pour toi de sauter le pas ! Tu as choisi le monde de la mer, bravo !
Mais reste à savoir quel métier tu veux faire ? Petite pêche ? Pêche côtière ? Pêche au large ? Une telle diversité s’offre à toi ! Pas de panique, en Normandie, tu as cette chance exceptionnelle d’avoir deux lycées maritimes (Daniel Rigolet à Cherbourg et Anita Conti à Fécamp), prêts à te guider dans tes choix !
Tu hésites encore ? Alors, découvre les portraits d’Elise et Florian, tous deux Lycéens en Bac PRO Pêche !